AES : unité affichée et accélération des projets structurants à Bamako
Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis le 23 décembre 2025 à Bamako pour le deuxième sommet de la Confédération des États du Sahel (AES), consacré au bilan et à l’accélération de l’intégration régionale. Malgré des tensions en amont, les trois dirigeants ont affiché une unité politique et opérationnelle autour de plusieurs annonces structurantes.
Sur le plan institutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré a été désigné président de la Confédération pour un mandat d’un an, succédant au général Assimi Goïta, salué pour la mise en œuvre des décisions du premier sommet tenu le 6 juillet 2024 à Niamey. Les dirigeants ont également condamné les tentatives de déstabilisation attribuées à des groupes terroristes soutenus, selon eux, par des acteurs étatiques étrangers.
Côté communication, l’AES a inauguré sa télévision confédérale, Télé AES, basée à Bamako. Diffusée sur Canal+ Afrique, elle complète un dispositif médiatique déjà composé de la radio Daandè Liptako, installée à Ouagadougou, et vise à renforcer la cohésion et la souveraineté informationnelle de l’espace sahélien.
Sur le volet économique, la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) a été lancée avec un capital initial de 500 milliards de FCFA (environ 762 millions d’euros), destiné à financer des projets structurants dans les secteurs du transport, de l’agriculture, de l’énergie et des technologies.
Enfin, le sommet a confirmé la montée en puissance de la Force unifiée de l’AES, composée à terme de 5 000 soldats. Déjà engagée lors des opérations Yéroko 1 et 2 depuis 2024, cette force commune vise à mutualiser les moyens militaires face à la menace jihadiste croissante dans le Sahel.
Avec les informations de Jeune Afrique