Algérie : déclarations sur la paix, sans initiatives concrètes

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf exhorte, le 1ᵉʳ décembre 2025 à Alger, les pays africains à parler d’une seule voix lors du 12ᵉ séminaire du « Processus d’Oran » consacré à la paix et à la sécurité sur le continent.
Le discours présente la rareté d’initiatives africaines comme cause de l’interventionnisme extérieur dans les crises régionales.
Cette intervention réaffirme la ligne diplomatique algérienne sans proposer de mécanisme opérationnel capable de renforcer les capacités continentales.
La déclaration met en avant la nécessité d’un bloc africain uni au Conseil de sécurité, mais ne mentionne pas les divergences profondes entre pays du Maghreb et du Sahel.
Le contexte régional souligne l’écart entre les positions revendiquées par Alger et l’absence de résultats concrets dans les médiations africaines.

Le constat sur le Soudan décrit une situation bloquée, sans évolution notable, malgré les déclarations répétées.
La situation en Libye est qualifiée « d’oubliée », alors que la médiation d’Alger reste paralysée et n’a produit aucune feuille de route crédible.
La dynamique sécuritaire du Sahel continue de se détériorer alors que l’accord d’Alger de 2015 demeure largement inappliqué.
Le dossier du Sahara est évoqué sans nouvelles démarches ni participation à un cycle de pourparlers de l’ONU depuis 2019, ce qui réduit l’influence d’Alger dans un dossier qu’elle juge prioritaire.

Sur le plan diplomatique continental, le discours mentionne un recul du rôle africain, tout en reconnaissant une faible attention portée aux zones de tension.
L’autocritique ne s’accompagne d’aucune initiative, cadre d’action ou proposition africaine structurante.
Le séminaire se conclut par des constats déjà formulés depuis plusieurs années, sans contribution tangible capable d’affirmer une diplomatie algérienne proactive ou d’influencer les équilibres régionaux.

Avec les informations de APANews

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