Bénin : arrestations et mandats d’arrêt après le putsch manqué
Au Bénin, les arrestations de figures de l’opposition se sont intensifiées une semaine après la tentative de putsch du lieutenant-colonel Pascal Tigri, survenue le 7 décembre 2025. Parmi les personnes interpellées figurent Chabi Yayi, secrétaire aux affaires extérieures du parti « Les Démocrates » et fils de l’ancien président Boni Yayi, ainsi que l’ancien ministre de la Défense, Candide Azannaï. Les raisons précises de leur arrestation n’ont pas été officiellement communiquées, mais elles pourraient être liées aux soupçons de liens avec le putsch manqué.
Chabi Yayi a été arrêté à son domicile à Cotonou, perquisitionné et placé en garde à vue. Son avocat a affirmé que les éléments de preuve ne permettent pas de le rattacher directement aux événements, et son parti dénonce les conditions de l’interpellation et réclame sa libération immédiate. Candide Azannaï a été arrêté vendredi 12 décembre, mais aucune information publique ne précise son lien éventuel avec le coup d’État.
Par ailleurs, un mandat d’arrêt international a été émis contre Sabi Sira Korogone et Kemi Seba pour « apologie de crimes contre la sûreté de l’État », « incitation à la violence » et « incitation à la rébellion ». Le président Patrice Talon avait averti que la tentative de coup d’État serait sanctionnée, soulignant que cette « forfaiture ne restera pas impunie ».
L’armée béninoise avait déjà arrêté 14 militaires impliqués dans le putsch, qui seront présentés devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Les autorités n’ont fourni ni liste officielle des suspects, ni détails sur les motifs précis des interpellations politiques.
Avec les informations de BBC