Guinée-Bissau : un gouvernement de transition formé

La Guinée-Bissau est entrée dans une nouvelle période d’incertitude après le renversement du président Umaro Sissoco Embaló par l’armée le 26 novembre et l’installation d’une transition d’un an dirigée par le général Horta N’Tam. Celui-ci a présenté un gouvernement de 28 membres, largement civil, et nommé Ilidio Vieira Té au double portefeuille de Premier ministre et ministre des Finances. Il a appelé son équipe à une rigueur absolue dans la gestion publique et à une lutte résolue contre la corruption et le trafic de drogue, deux fléaux qui minent depuis longtemps les institutions du pays.

La transition se déroule sous une forte pression internationale. Le secrétaire général de l’ONU a dénoncé une violation des principes démocratiques, tandis que la Cedeao et l’Union africaine ont suspendu la Guinée-Bissau de leurs organes décisionnels, exigeant un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le départ d’Embaló vers le Sénégal puis Brazzaville, ainsi que les réactions de personnalités régionales comme Goodluck Jonathan et Ousmane Sonko, qui évoquent une « combine » ou un « coup d’État cérémoniel », alimentent les doutes sur les circonstances exactes de la prise de pouvoir.

Les implications régionales sont importantes : ce nouvel épisode de rupture institutionnelle fragilise davantage une sous-région déjà marquée par une succession de coups d’État et pourrait accroître les risques de déstabilisation, notamment en matière de sécurité et de trafic de drogue. La suspension par les organisations régionales réduit la marge de manœuvre diplomatique de Bissau et complique l’accès aux soutiens financiers nécessaires pour stabiliser le pays.

Avec les informations de Africa 24 et BBC
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