Libye : menaces de poursuites sur les avoirs gelés à l’étranger
La Libye a haussé le ton sur le dossier sensible de ses avoirs gelés à l’étranger, relancé cette semaine au Conseil de sécurité des Nations unies. Le 22 décembre 2025, la Chambre des représentants (HoR) a averti qu’elle engagerait des poursuites judiciaires contre toute entité impliquée dans la manipulation ou la mauvaise gestion de ces fonds, gelés dans le cadre des sanctions internationales imposées après 2011.
Le président du comité parlementaire chargé du suivi de ces avoirs, Yousef Al-Aqouri, a dénoncé une « violation directe de la souveraineté libyenne » et des droits des générations futures, annonçant une politique de « tolérance zéro ». La HoR prévoit de coordonner ses démarches avec les États membres du Conseil de sécurité afin d’assurer la préservation intégrale des fonds, de rétablir les droits de l’État libyen et de documenter de « graves violations » signalées depuis plusieurs années.
Le responsable s’est félicité des soutiens internationaux à la demande d’un audit financier complet de l’ensemble des avoirs gelés et a plaidé pour une indemnisation de la Libye en cas de manquements avérés. Lors d’une session du Conseil de sécurité, le représentant de l’Algérie, Ammar Benjamaa, s’exprimant aussi au nom du Groupe africain, a dénoncé des dilapidations et utilisations abusives par certaines institutions financières étrangères, qualifiées de violations du droit international.
La Russie, par la voix de Vassili Nebenzia, a appelé à un contrôle strict et au respect du statut juridique de ces avoirs, exigeant leur conservation jusqu’à une solution politique durable permettant leur restitution dans l’intérêt du pays.
Avec les informations de APANews