Mali : restriction d’entrée aux États-Unis à partir de 2026 : motifs et portée
Les États-Unis appliqueront, à partir du 1er janvier 2026, une restriction d’entrée aux ressortissants du Mali, dans le cadre d’un dispositif sécuritaire déjà utilisé par l’exécutif américain. Cette décision ne cible ni un incident précis ni une défaillance ponctuelle des autorités maliennes. Elle intègre le Mali à un groupe de pays jugés incapables, à ce stade, de garantir un niveau de contrôle conforme aux exigences sécuritaires américaines.
La mesure concerne aussi le Burkina Faso et le Niger, tous membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), traduisant une lecture régionale de la situation sécuritaire. Les motifs avancés reposent sur un contexte de conflit armé persistant et la présence de groupes qualifiés de terroristes, considérés par Washington comme disposant de capacités d’action dans certaines zones. Aucun chiffre n’est toutefois cité concernant des dépassements de séjour, des fraudes documentaires ou un défaut mesurable de coopération consulaire.
Sur le plan opérationnel, la restriction s’appliquera aux ressortissants maliens hors des États-Unis au 1er janvier 2026 et sans visa valide à cette date. Les visas délivrés antérieurement ne sont pas automatiquement annulés. Des exceptions sont prévues pour les résidents permanents, certaines catégories diplomatiques, les binationaux voyageant avec un passeport non concerné, ainsi que pour des cas relevant de l’intérêt national américain.
Les effets sont déjà perceptibles sur les échanges académiques, les déplacements professionnels, les projets culturels et la diaspora, avec des mobilités ralenties et des séparations prolongées. Le dispositif prévoit des réévaluations tous les six mois, laissant ouverte la possibilité d’un ajustement progressif. Au-delà du Mali, la décision illustre le durcissement global des politiques de mobilité, où la sécurité prime de plus en plus sur les considérations humaines et économiques.
Avec les informations de Journal Du Mali