Près de 3 000 bovins débarquent en Libye après un mois de blocage au large de la Turquie

Après plus d’un mois d’immobilisation au large des côtes turques, 2 901 bovins venus d’Uruguay ont finalement pu débarquer en Libye, a annoncé le gouvernement uruguayen le 25 novembre. Les autorités turques avaient refusé l’entrée du bétail en invoquant des incohérences dans les certificats sanitaires et l’absence de boucles auriculaires ou de puces d’identification électronique pour plusieurs animaux. L’Uruguay a parlé d’un différend entre l’exportateur et l’importateur, confirmant que le navire avait dû chercher une nouvelle destination pour décharger sa cargaison.

Montevideo affirme que les bovins sont arrivés en bonne santé, mettant fin à une affaire suivie par des autorités sanitaires et organisations internationales. Cependant, la Fondation AWF conteste l’absence d’informations fiables sur l’état réel du bétail et rappelle qu’elle avait signalé des décès à bord, notamment parmi les vaches gestantes. L’ONG s’inquiète aussi de la gestion des carcasses et des déchets accumulés en mer, évoquant un risque de violation de la convention Marpol. Elle dénonce par ailleurs des coupures volontaires des systèmes de localisation du navire et demande une enquête internationale.

L’incident met en lumière les tensions grandissantes autour du commerce d’animaux vivants en Méditerranée, un secteur régulièrement critiqué pour ses failles sanitaires et son manque de transparence. La Turquie, importateur majeur, renforce son contrôle réglementaire, tandis que la Libye s’affirme comme destination alternative malgré une gouvernance fragile. Pour l’Uruguay, grand exportateur, ces blocages illustrent les vulnérabilités d’une filière très dépendante des marchés extérieurs et des normes sanitaires internationales.

Avec les informations de Le Monde
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