Putsch en Guinée-Bissau : un général nommé président, le président destitué parti au Sénégal
La Guinée-Bissau traverse une crise politique après le putsch militaire du 26 novembre qui a destitué le président Umaro Sissoco Embalo. La junte a nommé le général Horta N’Tam président de transition pour un an, tandis que le président renversé a été exfiltré vers le Sénégal « sain et sauf » avec le soutien des autorités sénégalaises. Les élections présidentielle et législatives du 23 novembre ont été suspendues, et l’opposition accuse Embalo d’orchestrer le coup pour bloquer la victoire de Fernando Dias.
La capitale Bissau est paralysée avec magasins et marchés fermés, tandis que les forces de sécurité quadrillent le palais présidentiel et patrouillent dans la ville. Le HCM a levé le couvre-feu, rouvert les écoles, marchés et institutions privées, et assuré que les détenus politiques et militaires sont en bonne santé. Un nouveau chef de l’armée, Tomas Djassi, a également été nommé.
La junte justifie son action par la nécessité de rétablir l’ordre et de combattre le narcotrafic. Analystes et membres de la diaspora émettent des doutes sur la version officielle, estimant que le coup profite à Embalo pour se repositionner politiquement. La Guinée-Bissau, déjà fragile et souvent marquée par les coups d’État, fait face à une situation humanitaire et sécuritaire complexe. La Cédéao et l’Union africaine ont condamné la prise de pouvoir militaire et exigé la libération immédiate des responsables arrêtés, tout en appelant au respect de l’ordre constitutionnel et à la reprise du processus électoral.
Avec les informations de Courrier International et APANews