Crainte d’escalade à la veille des manœuvres russo-biélorusses
Le 13 septembre, la Russie et la Biélorussie entameront leurs premières manœuvres militaires conjointes « Zapad » depuis le début de la guerre en Ukraine, suscitant une vive inquiétude parmi les États de l’OTAN en Europe de l’Est.
Officiellement destinés à simuler une riposte à une invasion de la Biélorussie par l’OTAN, ces exercices mobiliseront jusqu’à 30 000 soldats selon les renseignements lituaniens, et incluront des simulations nucléaires et le déploiement du missile hypersonique Oreshnik.
Varsovie est en alerte maximale après l’intrusion de 20 drones russes dans son espace aérien, dont cinq auraient survolé un site stratégique pour les livraisons d’armes à l’Ukraine. Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU a été convoquée.
L’OTAN a activé le mécanisme de consultation de l’article 4, et plusieurs États membres, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la République tchèque, renforcent leur présence militaire dans la région.
Le corridor de Suwałki, seul passage terrestre vers les États baltes, est particulièrement surveillé alors que les exercices couvriront également Kaliningrad et la Russie intérieure.
Bien que Minsk tente d’apaiser les tensions en invitant des observateurs occidentaux et en relâchant des prisonniers, la mémoire des précédents Zapad — souvent préludes à des offensives — alimente la crainte d’un nouveau pas vers l’escalade.
Avec les informations de The Times of London