Northvolt : une entente secrète contredisait l'urgence invoquée par Québec

  • Le 10 septembre, une entente restée confidentielle entre Northvolt et Investissement Québec a été rendue publique dans le cadre des procédures judiciaires liées à l’insolvabilité de l’entreprise. Signée en octobre 2023, elle accordait à Northvolt jusqu’en juin 2026, soit 32 mois, pour obtenir ses permis environnementaux. Ce délai laissait amplement le temps de soumettre le projet au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

  • Or, à l’automne 2023, le ministre de l’Environnement Benoit Charette avait affirmé que passer par le BAPE aurait fait perdre le projet au Québec, justifiant ainsi une modification réglementaire controversée. Le gouvernement avait alors accéléré l’octroi des permis, obtenus en huit mois, en contournant les procédures usuelles. Un rapport interne du ministère préconisait pourtant une évaluation complète, évoquant des risques environnementaux et des impacts majeurs.

  • Des fonctionnaires s’étaient dits mal à l’aise sur la messagerie interne, dénonçant des pressions politiques. Des citoyens, appuyés par le Centre québécois du droit de l’environnement, contestent aujourd’hui cette décision en justice, mettant en cause l’intégrité du processus.

  • Cette révélation ravive les critiques des partis d’opposition, qui accusent la CAQ d’avoir fait preuve de précipitation et d’opacité. Elle relance aussi les interrogations sur les engagements de Northvolt en matière de compensation environnementale, alors que le projet est désormais abandonné.

Avec les informations de Radio-Canada
Précédent
Précédent

François Legault tombe à 22 % d’approbation, un niveau historiquement bas au Québec

Suivant
Suivant

Remaniement à Québec: Legault recompose son gouvernement autour de ses priorités politiques