Trump veut transformer les villes « dangereuses » en terrains d’entraînement militaire

Le 30 septembre 2025, Donald Trump a proposé d’utiliser des villes américaines dirigées par des démocrates comme terrains d’entraînement pour l’armée. Ce discours, tenu devant 800 hauts gradés à Quantico, marque un tournant dans l’usage partisan de l’institution militaire.

Trump a affirmé que les grandes villes comme Chicago, New York ou San Francisco sont devenues des zones à reconquérir, qu’il associe à une « guerre de l’intérieur ». Il a également visé l’immigration clandestine, qualifiée d’« invasion », et appelé à militariser la réponse sécuritaire.

Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a enchaîné avec un discours radical, annonçant la fin des politiques d’inclusion et de diversité dans l’armée, au profit d’une « culture du combattant » masculin. Depuis son retour au pouvoir, Trump a imposé un virage autoritaire au Pentagone, avec des purges ciblant femmes et minorités. La réforme en cours supprime les normes liées à l’identité, à la diversité ou au climat, tout en renforçant les critères physiques pour les postes de combat.

Cette dérive militariste inquiète les observateurs, car elle instrumentalise l’armée à des fins idéologiques, en brisant les traditions de neutralité. Trump a aussi relancé l’idée d’annexer le Canada comme 51e État, évoquant une proposition à peine voilée liée à la défense antimissile.

Le tout s’inscrit dans une logique de centralisation du pouvoir exécutif autour de la figure présidentielle. Ce virage, sans précédent moderne, interroge sur l’équilibre des pouvoirs aux États-Unis et la place de l’armée dans la vie politique.

Avec les informations de The Guardian et Agence France-Presse
Précédent
Précédent

RDC : Joseph Kabila condamné à mort pour trahison et crimes de guerre

Suivant
Suivant

Port de Churchill : entre ambitions industrielles et craintes environnementales