Afrique du Sud : enquête sur l’enrôlement illégal de citoyens pour la Russie

Les autorités sud-africaines ont ouvert une enquête sur un réseau présumé d’enrôlement illégal de citoyens sud-africains dans l’armée russe, après les arrestations survenues les 27 et 28 novembre 2025 à Johannesburg. Quatre hommes ont été interpellés par la police Hawks alors qu’ils se préparaient à rejoindre la Russie, violant la loi sud-africaine interdisant le service militaire dans une armée étrangère sans autorisation. Dix-sept autres Sud-Africains affirment être bloqués dans le Donbass ukrainien après avoir été recrutés sous de faux prétextes, pensant participer à une formation militaire pour devenir gardes du corps du parti Umkhonto we Sizwe (MK).


Duduzile Zuma-Sambudla, députée et fille de l’ex-président Jacob Zuma, est directement mise en cause par sa demi-sœur Nkosazana Bonganini Zuma-Mncube, qui dénonce la manipulation et le recrutement de membres de la famille. Duduzile Zuma-Sambudla nie toute implication volontaire et affirme avoir été piégée via WhatsApp par un contact proposant un programme paramilitaire. Elle a démissionné de son poste de députée et coopère avec l’enquête en cours, qui examine les accusations de trafic d’êtres humains, recrutement illégal et fraude.


Ce scandale met en lumière l’exploitation de jeunes Sud-Africains et expose Pretoria à des critiques internationales pour sa position sur le conflit russo-ukrainien. L’affaire pourrait également affecter la réputation du parti MK, proche de Moscou, et alerter d’autres pays africains sur la nécessité de prévenir le recrutement illégal de leurs citoyens à l’étranger.

Avec les informations de TV5 Monde
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