Cameroun : des élections régionales dominées par le RDPC de Paul Biya

Les élections régionales du 30 novembre se déroulent dans un Cameroun encore secoué par les contestations entourant la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat. Bien que le scrutin se tienne dans le calme, il reste profondément marqué par le boycott du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui revendique toujours la victoire à la présidentielle. Ses dirigeants estiment qu’aucun processus institutionnel ne peut être engagé « dans le contexte actuel de deuil national et de crise morale profonde ».


Près de 10 000 grands électeurs, dont plus de 9 000 issus du RDPC, doivent élire les 900 conseillers régionaux répartis dans les dix régions, confirmant la domination prévisible du parti présidentiel. Les autres formations politiques, malgré leur participation parfois partielle, peinent à rivaliser avec la machine électorale du RDPC, omniprésent sur tout le territoire et porté par les dix présidents sortants en course pour un second mandat.
Depuis fin octobre, les grandes villes du pays sont secouées par des manifestations massives à l’appel d’Issa Tchiroma Bakary, réprimées violemment par les forces de sécurité. En réaction, l’opposition lance de nouvelles journées de « villes mortes », accentuant l’atmosphère de confrontation politique.


Au-delà du Cameroun, ce scrutin est observé avec attention par les pays de la sous-région, pour qui la stabilité camerounaise est un enjeu majeur. Une aggravation de la crise pourrait fragiliser davantage une Afrique centrale déjà confrontée à plusieurs tensions politiques, tandis qu’un processus maîtrisé contribuerait à rassurer ses partenaires diplomatiques et économiques.

Avec les informations de Jeune Afrique
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