Algérie : 747 millions d’euros de la BAD pour le réseau ferroviaire saharien

L’Algérie franchit une étape majeure dans le désenclavement de ses régions sahariennes avec l’approbation par la Banque africaine de développement (BAD) d’un financement de 747,32 millions d’euros. Cette enveloppe est destinée à la première tranche de la ligne ferroviaire Laghouat–Ghardaïa–El Ménéa, longue de 495 kilomètres, inscrite au cœur du programme de modernisation du réseau ferroviaire national.

Au-delà du transport de passagers, cette infrastructure vise à réduire significativement les coûts logistiques et à améliorer l’acheminement des productions agricoles et industrielles du Sud vers les grands centres de consommation. Le projet devrait également favoriser l’exploitation durable des ressources locales et renforcer l’intégration économique des régions sahariennes au reste du pays. Selon des experts, il constitue une opportunité importante de création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, tout en contribuant au développement des compétences locales.

Classé comme projet prioritaire d’investissement, ce chantier illustre la volonté des autorités algériennes de diversifier l’économie nationale et de promouvoir des modes de transport plus durables, dans un contexte de transition énergétique. L’axe Laghouat–Ghardaïa–El Ménéa est appelé à devenir un corridor clé pour le commerce intérieur et la logistique industrielle.

Sur le plan régional et diplomatique, ce financement renforce le partenariat stratégique entre l’Algérie et la BAD, tout en positionnant le pays comme un acteur central du développement des infrastructures en Afrique du Nord. À terme, cette ligne pourrait faciliter les échanges interrégionaux et soutenir l’intégration économique africaine, en cohérence avec les ambitions continentales en matière de connectivité et de développement inclusif.

Avec les informations de Africa 24
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