Algérie : continuité au sommet de la Direction centrale de la sécurité de l’armée

L’Algérie a officialisé, samedi 15 décembre 2025, la nomination du général Abbas Ibrahim au poste de Directeur central de la sécurité de l’armée (DCSA), en remplacement du général Djeribi Mahrez. La cérémonie d’installation s’est tenue conformément à un décret présidentiel daté du 8 décembre 2025 et a été présidée par le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Saïd Chanegriha, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale.

L’événement a respecté les codes traditionnels de l’institution militaire, avec un discours axé sur la discipline, l’obéissance hiérarchique et la fidélité aux valeurs issues de la guerre de libération. Les cadres de la DCSA ont été invités à se placer sous l’autorité du nouveau directeur, sans qu’aucune information ne soit communiquée sur les raisons du remplacement ni sur l’évaluation du mandat du responsable sortant.

Sur le fond, cette nomination ne marque pas d’inflexion stratégique identifiable. Le communiqué officiel ne mentionne ni feuille de route, ni priorités opérationnelles pour la DCSA, pourtant chargée de missions sensibles telles que le contre-espionnage, la protection des informations classifiées et le contrôle interne de l’institution militaire. Aucun élément n’a non plus été avancé sur les défis sécuritaires régionaux ou sur l’adaptation aux évolutions technologiques.

Cette absence de communication renforce l’image d’un appareil sécuritaire fortement centralisé, où les transitions relèvent davantage de la gestion interne que d’une dynamique de réforme. La mise en avant du rôle du président de la République et du chef d’état-major illustre la concentration du pouvoir militaire. L’installation du général Abbas Ibrahim confirme ainsi une ligne de continuité, privilégiant la stabilité du commandement dans un environnement régional pourtant marqué par de fortes incertitudes.

Avec les informations de APANews