Bénin : Thomas Boni Yayi condamne la tentative de coup d’État

L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a fermement condamné, dans une déclaration vidéo publiée le 9 décembre, la tentative de coup d’État survenue à Cotonou. Il qualifie l’attaque de « sanglante et ignoble » et rappelle que la légitimité politique au Bénin ne peut procéder que des urnes, des peuples et d’élections libres et transparentes. Ce message intervient dans un climat politique déjà tendu, marqué par l’exclusion du parti Les Démocrates – dont il est le président – de la présidentielle d’avril 2026, après le rejet du dossier du candidat Renaud Agbodjo pour défaut de parrainages.

La tentative de putsch a été rapidement déjouée par les forces loyales au président Patrice Talon, avec le soutien du bloc régional de la Cedeao. L’incident a fait plusieurs morts et témoigne d’une montée des risques d’instabilité, à l’approche d’une transition prévue après les deux mandats constitutionnels de Talon. La prochaine présidentielle verra s’affronter Romuald Wadagni, candidat de la majorité, et Paul Hounkpè, présenté comme un opposant 

La réaction de la Cedeao, par la voix de son président de Commission Omar Alieu Touray, s’inscrit dans une dynamique plus large de crise électorale en Afrique de l’Ouest. Touray alerte sur le rôle des scrutins comme déclencheurs d’instabilité et appelle au dialogue avec l’Alliance des États du Sahel (AES) pour sécuriser les frontières face aux groupes armés. L’épisode béninois intervient alors que la Cedeao cherche à réaffirmer son autorité normative, mettre fin à la spirale des contestations électorales et gérer le bras de fer stratégique avec l’AES. Ce putsch avorté renforce l’urgence d’une architecture sécuritaire négociée dans la région.

Avec les informations de Jeune Afrique 
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