L’Égypte, l’Afrique du Sud et le Ghana en tête de la course africaine à l’IA
Le Global AI Index 2025, publié par The Observer, met en lumière la montée en puissance de quelques pays africains dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout en révélant l’ampleur du fossé qui les sépare des grandes puissances technologiques. L’indice évalue 93 pays à partir de 108 indicateurs couvrant investissements, innovation et mise en œuvre de l’IA, sur la période 2020-2025.
L’Égypte se classe première en Afrique et 47ᵉ mondiale, avec un score global de 13 points. Elle se distingue dans deux domaines : une stratégie gouvernementale particulièrement affirmée (56 points) et un environnement opérationnel jugé solide (38 points). L’Afrique du Sud (54ᵉ), le Ghana (61ᵉ), l’Algérie (65ᵉ) et le Maroc (68ᵉ) complètent le Top 5 continental, dans un classement qui comprend au total 16 pays africains.
Malgré ces avancées, les performances africaines restent globalement faibles dans des sous-piliers cruciaux comme la recherche, les infrastructures, les talents, les écosystèmes d’affaires ou encore le développement. Ce déficit structurel ralentit la capacité des États à s’insérer dans la dynamique mondiale de l’IA, dominée par les États-Unis (100 points), suivis de la Chine, de Singapour, du Royaume-Uni et de la Corée du Sud.
Le reste du classement africain confirme ces limites : Nigeria (69ᵉ), Maurice (70ᵉ), Kenya (74ᵉ), Sénégal (75ᵉ) et Côte d’Ivoire (84ᵉ). Le Rwanda, le Bénin, la Zambie, l’Éthiopie et la Sierra Leone ferment la marche, illustrant l’ampleur de la fracture numérique.
Face à cette réalité, le rapport souligne la nécessité pour les pays africains d’accélérer leurs investissements dans les talents, la recherche et les infrastructures s’ils veulent transformer l’IA en véritable levier de développement économique et de compétitivité internationale.
Avec les informations de BBC