Bénin : une réforme constitutionnelle porte le mandat présidentiel à 7 ans

Le Bénin a adopté une réforme constitutionnelle de grande ampleur, validée par 90 voix contre 19 après des débats intenses. Soutenu par le Bloc Républicain et l’Union Progressiste le Renouveau, le texte consacre une transformation profonde de la gouvernance en portant le mandat présidentiel à sept ans, renouvelable une fois, au lieu de cinq auparavant. Les promoteurs de la réforme défendent un objectif de stabilité politique et de cohérence de l’action gouvernementale sur le long terme.

Cette refonte introduit également un Parlement bicaméral : à l’Assemblée nationale s’ajoutera un Sénat, une première depuis le renouveau démocratique du début des années 1990. Ses attributions précises, son mode de désignation et son influence sur le processus législatif seront définis dans des textes ultérieurs. Dans une logique d’harmonisation institutionnelle, le mandat des députés est également porté à sept ans, tout comme celui des élus municipaux, notamment les maires et conseillers communaux.

Si la majorité présidentielle salue une modernisation nécessaire, plusieurs voix s’inquiètent d’un risque de concentration accrue du pouvoir exécutif. Le vote de recevabilité du texte, adopté à 87 voix contre 22, avait déjà montré l’existence d’un bloc sceptique au sein de l’hémicycle, redoutant un affaiblissement du pluralisme et des contre-pouvoirs.

Sur le plan régional, cette évolution est observée avec attention. Dans un contexte ouest-africain marqué par des débats sensibles sur les révisions constitutionnelles, le choix béninois pourrait influencer d’autres trajectoires politiques. Les partenaires internationaux, notamment européens, suivront également les effets de cette réforme sur la gouvernance et la stabilité institutionnelle du pays.

Avec les informations de LSI Afrique
Précédent
Précédent

Mali : hommage national à la tiktokeuse Mariam Cissé exécutée à Tonka

Suivant
Suivant

Nigeria : 850 000 enfants meurent chaque année de causes évitables, alerte le gouvernement