Burundi : le choléra frappe les réfugiés congolais après l’offensive du M23
Le Burundi fait face à une grave crise sanitaire après l’arrivée massive de réfugiés fuyant l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon des sources humanitaires, au moins huit personnes sont mortes du choléra parmi plus de 80.000 réfugiés congolais installés dans des camps aux conditions d’hygiène précaires. Plus de 150 cas confirmés ont été signalés, alors que les besoins en eau potable, nourriture et soins médicaux restent largement insatisfaits.
Ces déplacements font suite à la nouvelle offensive du groupe armé M23, début décembre, dans la province du Sud-Kivu, le long de la frontière burundaise. Après avoir pris Goma en janvier et Bukavu en février, le M23 s’est emparé le 10 décembre d’Uvira, ville stratégique contrôlant la frontière terrestre avec le Burundi. Bien que le groupe ait annoncé son retrait sous pression internationale, des éléments armés y seraient toujours présents.
Les organisations humanitaires alertent sur une situation jugée « catastrophique ». Médecins sans frontières rapporte un taux de 42 % de positivité au paludisme, ainsi que des cas confirmés de choléra, des suspicions de rougeole et une détresse psychologique généralisée parmi les réfugiés.
À l’échelle régionale, l’ONU estime à 500.000 le nombre total de déplacés causés par l’offensive du M23, dont 200.000 originaires de la région d’Uvira et 300.000 de Fizi. Cette crise met sous pression les capacités d’accueil du Burundi et menace la stabilité sanitaire de toute la région des Grands Lacs, malgré les appels de fonds d’urgence lancés par les Nations unies.
Avec les informations de TV5 Monde