Embaló en exil : un refuge marocain après un parcours sous tension

Umaro Sissoco Embaló, renversé par un coup d’État militaire le 26 novembre, poursuit son exil après un itinéraire diplomatique mouvementé. Parti initialement de Dakar, il a brièvement transité par Brazzaville dans la nuit du 29 au 30 novembre avant de décoller ce 3 décembre à bord d’un vol spécial, accompagné d’une douzaine de proches, en direction de Rabat.

Le choix du Maroc n’est pas fortuit. Durant son mandat, Embaló a entretenu une proximité marquée avec la diplomatie marocaine, soutenant activement les positions du royaume, notamment concernant le Sahara occidental. La Guinée-Bissau dispose d’ailleurs d’un consulat à Laâyoune depuis 2010, ce qui fait de Rabat un environnement politiquement favorable pour l’ancien dirigeant.

Les raisons de son départ du Sénégal, première étape de sa fuite, se précisent également. D’après les informations rapportées, la déclaration d’Ousmane Sonko qualifiant le putsch de « combine » aurait accéléré sa décision de quitter Dakar. Embaló a alors bénéficié d’un avion affrété par l’homme d’affaires burkinabè Mahamadou Bonkoungou, figure proche de lui.

Installé au Radisson Blu de Brazzaville, il aurait organisé personnellement sa logistique avant son envol. Interrogé après sa chute, il réfute catégoriquement l’idée d’une mise en scène du coup d’État visant à faciliter son départ, affirmant qu’il serait « toujours au pouvoir » s’il en avait été l’orchestrateur. Il pointe plutôt la responsabilité d’officiers supérieurs issus de l’ethnie balante.

Avec son arrivée au Maroc, s’ouvre une nouvelle phase de son exil, marquée par la recherche d’un allié sûr dans un contexte politique régional fragilisé.

Avec les informations de SenePlus 
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