Fin du Bras de Fer : le Mali obtient 220 milliards FCFA annuels après l’accord avec Barrick Mining
Après près de deux années de conflit juridique et administratif, le Mali et Barrick Mining ont trouvé un accord global pour mettre fin à leur différend concernant le complexe aurifère de Loulo–Gounkoto. Ce conflit avait été initié par un audit visant à réformer le secteur minier et qui avait révélé des arriérés contestés par Barrick. Suite au rejet de son arbitrage international par Bamako, des mesures coercitives avaient été prises par l'État malien. L'accord signé, qui met fin à l'arbitrage, lève les accusations et la tutelle du site, promet au gouvernement malien des retombées économiques importantes, estimées à 220 milliards FCFA par an, perçues comme essentielles pour les finances publiques et la souveraineté économique du pays.
Les deux parties s'engagent désormais à une nouvelle collaboration basée sur la stricte application du Code minier de 2023. Ce nouveau cadre législatif renforce la part des revenus revenant à l'État et exige une transparence accrue de la part des opérateurs. Cet aboutissement est un signal fort envoyé dans un contexte régional où plusieurs nations africaines cherchent à mieux contrôler leurs ressources stratégiques.
Pour le Mali, cet accord symbolise une nouvelle ère d'équilibre et d'affirmation réglementaire. Il démontre la capacité du pays à défendre ses intérêts, à appliquer ses réformes et à garantir des revenus substantiels, tout en assurant la stabilité du secteur minier. Il s'inscrit par ailleurs dans une dynamique plus large de diversification des ressources, illustrée par l'ouverture récente de deux mines de lithium.
Avec les informations de Bamada