Guinée-Bissau : la junte libère six opposants sous pression régionale et internationale

Le régime militaire en Guinée-Bissau a annoncé, mardi 23 décembre, la libération de six opposants politiques arrêtés à la suite du coup d’État du 26 novembre 2025. Selon un communiqué du Haut commandement militaire consulté par l’AFP, ce geste vise à démontrer une volonté de « bonne foi » et de compromis en faveur d’un retour à la normalité constitutionnelle et au respect des engagements internationaux.

Les personnes libérées sont toutes des proches de Domingos Simões Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), principal parti d’opposition et formation historique du pays depuis l’indépendance en 1974. Arrêté le jour du putsch, M. Pereira demeure toutefois en détention, aux côtés d’autres figures politiques.

Le coup d’État est intervenu à la veille de la publication des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives, interrompant brutalement le processus électoral. Les militaires ont renversé le président Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020, tandis que Fernando Dias, candidat de l’opposition revendiquant la victoire à la présidentielle, s’est réfugié à l’ambassade du Nigeria, qui lui a accordé l’asile.

Cette libération partielle survient dans un contexte de pressions diplomatiques accrues, notamment de la Cedeao, qui a menacé d’imposer des sanctions ciblées contre les auteurs du putsch. Une médiation sénégalaise a également été engagée. La junte, dirigée par le général Horta N’Tam, a annoncé une transition d’un an, dans un pays marqué par une instabilité politique chronique, où la crédibilité de ce calendrier reste fortement contestée au niveau régional.

Avec les informations de Africa Radio

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