Guinée : à une semaine de la présidentielle, les jeunes réclament des emplois face aux promesses d’infrastructures

À une semaine de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a donné le coup d’envoi officiel de la campagne à Mamou, ville stratégique du Fouta Djallon. Devant une foule composée majoritairement de jeunes, il a présenté la vision économique du gouvernement, centrée sur les infrastructures lourdes comme moteur du développement national.

Le chef du gouvernement a notamment insisté sur la relance du chemin de fer, avec en point d’orgue le projet minier Simandou, incluant un corridor ferroviaire de 650 kilomètres, ainsi que le développement du site de Moribaya. Il a également annoncé la reprise du projet ferroviaire Conakry–Niger et des investissements dans des ports en eau profonde, destinés à améliorer la connectivité régionale et continentale du pays. Ces projets, a-t-il précisé, devraient être déployés au cours du premier mandat du président de la transition, Mamadi Doumbouya, s’il est élu.

Les annonces ont été favorablement accueillies par une partie de la population locale, qui y voit une opportunité de transformation économique. Mais au-delà des infrastructures, la jeunesse guinéenne a exprimé une attente claire : l’emploi. Plusieurs participants ont rappelé que de nombreux diplômés restent sans travail, malgré la multiplication des projets structurants.

Si l’espoir domine à Mamou, il reste conditionné à la concrétisation effective des promesses électorales. Pour les jeunes électeurs, le succès de ces grands chantiers ne se mesurera pas seulement en kilomètres de rails ou en ports construits, mais en emplois créés et en amélioration tangible des conditions de vie.

Avec les informations de Le360 Afrique 

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