Égypte : annulation partielle des législatives pour irrégularités dans 19 circonscriptions
L’Autorité nationale des élections (ANE) d’Égypte a décidé d’annuler intégralement la première phase des législatives dans 19 circonscriptions réparties sur sept gouvernorats, après avoir constaté des « violations majeures ». Ce scrutin, organisé les 10 et 11 novembre 2025, mobilisait plus de 1 000 candidats indépendants pour 140 sièges. Les irrégularités relevées concernent la poursuite des campagnes dans les bureaux de vote, des écarts notables dans les opérations de comptage et le refus, par certains acteurs, de remettre les procès-verbaux réglementaires.
Selon le président de l’ANE, Hazem Badawi, ces manquements ont empêché d’établir clairement la volonté de l’électorat, justifiant ainsi une annulation partielle de la phase. La loi électorale, à son article 54, autorise l’Autorité à reprogrammer des scrutins lorsque l’intégrité du processus ne peut être garantie. Une nouvelle date sera annoncée, tandis que la seconde phase des élections se poursuivra comme prévu pour les Égyptiens de l’étranger les 21 et 22 novembre, puis dans 13 gouvernorats les 24 et 25 novembre.
Cette décision, soutenue par le président Abdel Fattah Al-Sissi, s’inscrit dans une volonté affichée de renforcer la transparence du processus électoral, dans un contexte où la compétition entre candidats indépendants devient de plus en plus vive.
Au niveau régional, cette annulation est suivie de près par les partenaires arabes et africains, qui voient dans la stabilité politique égyptienne un enjeu stratégique majeur. Elle pourrait également influencer les débats sur la gouvernance électorale au sein de la Ligue arabe et de l’Union africaine, où les questions de transparence, de supervision et de légitimité des scrutins restent centrales.
Avec les informations de Africa 24