Égypte : vers une autonomie stratégique dans l’armement
L’Égypte a profité d'Égypte Defence Expo 2025 pour afficher son ambition de bâtir une industrie militaire complète et moins dépendante des importations. Le pays, longtemps première puissance militaire d’Afrique, accélère la production locale d’armements variés : fusils, munitions, missiles, blindés, navires, drones et bientôt obusiers K9 A1 EGY dont la ligne doit démarrer en 2026.
La principale annonce concerne la production du drone de combat Hamza-2, développé avec la société chinoise Norinco. Inspiré de la plateforme ASN-209, il sera assemblé en Égypte et équipé de capacités de reconnaissance et de frappes, marquant une étape importante dans la stratégie d’autonomie technologique. Le partenariat prévoit la localisation progressive de composants et le transfert de savoir-faire, bien que Le Caire n’ait pas précisé la part exacte de production locale.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte où les drones jouent un rôle central dans les conflits modernes. L’Égypte souhaite ainsi s’insérer parmi les exportateurs africains de technologies militaires, notamment face à la demande croissante en drones sur le continent.
En parallèle, l’Égypte a présenté de nouveaux équipements développés localement, dont le lance-roquettes guidé Rad’e 300 (portée jusqu’à 300 km) et le véhicule blindé de dépannage Sina 806. Le pays a également annoncé la production nationale d’acier blindé, une capacité rare dans le monde.
Le Caire négocie par ailleurs la fabrication locale d’avions de combat. Après une commande indienne de Tejas Mk-1A incluant une implantation industrielle, un accord a été dévoilé avec la Corée du Sud pour 100 FA-50, dont 70 doivent être assemblés en Égypte.
Avec ces projets, Le Caire consolide son industrie militaire, réduit ses importations et renforce ses ambitions d’exportation d’armes.
Avec les informations de Le360 Afrique