La Côte d’Ivoire dévoile son plan pour rejoindre le sommet africain de l’or

La Côte d’Ivoire affiche de nouvelles ambitions dans l’industrie aurifère africaine. Avec 58 tonnes d’or déclarées en 2024 — trois fois plus qu’il y a dix ans — le pays souhaite se hisser parmi les principaux producteurs du continent. Pour ce faire, le gouvernement a lancé la Politique intégrée des ressources minérales et de l’énergie (PIRME), un plan quinquennal doté de 38 000 milliards FCFA, dont plus de 11 000 milliards consacrés au secteur minier jusqu’en 2040. Les investissements combinent ressources publiques et capitaux privés, attirant des entreprises étrangères grâce à une législation favorable et un délai de mise en exploitation court.

Cette stratégie repose sur deux axes : le développement industriel et la formalisation de l’orpaillage artisanal, qui représente chaque année 30 à 40 tonnes d’or échappant aux circuits officiels. Les projets majeurs, tels que Doropo, Koné et Assafou, doivent permettre de sécuriser la production et d’améliorer la traçabilité, tout en répondant à l’essor de la demande régionale et internationale. La montée en puissance ivoirienne intervient dans un contexte où le Ghana, le Mali et l’Afrique du Sud renforcent aussi leurs capacités, créant une concurrence accrue en Afrique de l’Ouest.

Sur le plan diplomatique, cette dynamique consolide l’image de la Côte d’Ivoire comme un pays stable et attractif pour les investisseurs, tout en renforçant sa position dans les instances régionales liées aux mines et aux exportations stratégiques. L’enjeu sera de combiner croissance industrielle et maîtrise du secteur informel, afin de garantir des revenus publics solides et de préserver la souveraineté économique. Si elle réussit, la Côte d’Ivoire pourrait bouleverser la hiérarchie aurifère africaine d’ici 2040, tout en affirmant sa place dans le paysage économique et diplomatique ouest-africain.

Avec les informations de Lebrief 
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