Modernisation de l’aéroport de Conakry : la Guinée et le turc Albayrak accélèrent
La Guinée a franchi une étape décisive dans la modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré grâce à la signature d’un protocole d’accord avec le groupe turc Albayrak. Paraphé au ministère de l’Économie et des Finances, le document établit le cadre de coopération pour mobiliser les fonds nécessaires à la deuxième phase du projet : construction d’un nouveau terminal passagers, consolidation et élargissement de la piste d’atterrissage, mise en place d’une tour de contrôle moderne et aménagement d’un parking à deux niveaux.
Selon les autorités guinéennes, cet accord permettra de structurer un partenariat public-privé destiné à soutenir un chantier devenu prioritaire face à l’explosion du trafic. L’aéroport, dont la capacité théorique est fixée à 500 000 passagers, a accueilli près de 789 000 voyageurs en 2024 et 446 335 au premier semestre 2025, portés par l’ouverture internationale croissante du pays et l’essor des grands projets miniers, notamment Simandou.
Engagé depuis 2023, le programme global doit porter la capacité à 3 millions de passagers. La première phase, déjà achevée, comprend un terminal cargo, des infrastructures administratives, une caserne de pompiers, un pavillon présidentiel et un complexe hôtelier. L’inauguration, prévue initialement en novembre, a été reportée pour finaliser les dispositions organisationnelles.
Cette accélération s’inscrit dans un rapprochement soutenu entre Conakry et Ankara, illustré par les récentes missions ministérielles guinéennes à Istanbul. La Turquie renforce ainsi son positionnement en Afrique de l’Ouest à travers l’investissement dans des infrastructures stratégiques. Pour la Guinée, cette coopération offre une alternative aux bailleurs traditionnels et soutient son ambition de devenir un hub logistique régional, dans un contexte de compétition croissante pour l’influence en Afrique.
Avec les informations de La Tribune