L’Algérie ouvre les portes de Tindouf au Hezbollah: un rapprochement assumé
Une réunion tenue à Tindouf entre des responsables iraniens et des cadres du Polisario, présentée officiellement comme une activité « académique », vient confirmer la persistance des liens idéologiques et opérationnels entre Alger, Téhéran et le Hezbollah. Selon Al Ahdath Almaghribia, cette rencontre constitue un nouvel épisode d’un partenariat discret mais ancien, visant à ouvrir au chiisme une porte d’entrée vers l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Les séparatistes sahraouis ont largement médiatisé la présence de figures religieuses iraniennes telles que Cheikh Hassam El Ali et Cheikh Moussa Erravi’i, affichant une orientation ouverte vers l’axe pro-iranien.
Des analyses américaines alertent sur le risque de reproduction des schémas yéménite ou libanais, où des mouvements armés soutenus par l’Iran ont déstabilisé l’ordre régional. Les révélations de Die Welt sur une communication entre un représentant du Polisario et un cadre du Hezbollah font état d’une demande d’assistance militaire pour cibler une mission diplomatique israélienne au Maroc, confirmant une dérive vers des méthodes assimilées au terrorisme. D’autres sources soulignent également des sollicitations algériennes pour obtenir des drones iraniens destinés aux milices du Polisario.
Ce rapprochement alimente les inquiétudes au Maghreb, au Sahel et en Europe, notamment en Espagne, qui redoute qu’une partie des Sahraouis de Tindouf, déjà en contact avec des réseaux terroristes sahéliens, représente une menace croissante. Sur le plan diplomatique, ces éléments renforcent la position américaine en faveur d’un classement du Polisario comme organisation terroriste. L’initiative algéro-iranienne pourrait ainsi durcir les rapports avec Rabat, accroître la méfiance de l’UE et accentuer la fragmentation stratégique du nord-ouest africain.
Avec les informations de Le360 Afrique