Le Niger aborde une nouvelle ère de connectivité avec la dorsale transsaharienne à fibre optique

 Le Niger a franchi une étape majeure dans son développement numérique avec la réception provisoire de 1 031 km de fibre optique réalisés dans le cadre de la dorsale transsaharienne, financée par la BAD, le FAD et l’État. L’infrastructure relie cinq pays voisins et intègre une boucle urbaine visant à connecter les principaux services administratifs à un futur centre de données national. Cette dorsale doit renforcer la qualité de l’Internet, améliorer la résilience du réseau national et soutenir les ambitions numériques fixées par la stratégie 2026-2035.

Selon les autorités, le haut débit constitue un levier déterminant pour la croissance, l’aménagement du territoire et la diversification économique. La dorsale facilitera l’expansion des services numériques comme le commerce électronique, les services financiers mobiles ou l’administration électronique, tout en réduisant les inégalités de connectivité entre zones urbaines et rurales. Les autorités espèrent également une baisse des coûts d’accès, dans un contexte où les prix de l’Internet mobile et fixe restent encore très élevés par rapport aux revenus.

Cependant, plusieurs défis demeurent pour que ce projet produise pleinement ses effets. Le principal concerne le dernier kilomètre : sans investissements des opérateurs pour étendre la fibre aux ménages et entreprises, ou pour développer la 4G et la 5G, la dorsale restera sous-utilisée. D’autres enjeux concernent la régulation des tarifs de gros, la sécurité physique du réseau dans des zones sensibles, ainsi que l’accessibilité des appareils, l’alphabétisation numérique, la cybersécurité et l’énergie. Malgré ces défis, la dorsale transsaharienne représente pour le Niger une infrastructure stratégique capable de transformer durablement son environnement digital.

Avec les informations de La Tribune