Mali : l’AES à l’épreuve de l’opérationnel avant le sommet de Bamako
Le deuxième sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), attendu les 22 et 23 décembre 2025 à Bamako, marque une étape clé pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, engagés dans la consolidation d’une Confédération créée en septembre 2023 et formalisée en juillet 2024. Après une année d’existence institutionnelle, l’enjeu n’est plus déclaratif mais opérationnel.
Le calendrier est balisé : réunions de hauts fonctionnaires, session confédérale du Conseil des ministres, puis sommet des chefs d’État. Les discussions portent sur l’évaluation de la feuille de route annuelle et sur les instruments juridiques destinés à accélérer l’opérationnalisation de la Confédération, dans un contexte marqué par la sortie effective de la CEDEAO le 29 janvier 2025.
Sur le plan sécuritaire, socle du projet, l’AES mise sur une force unifiée estimée à environ 5 000 hommes, dotée d’un commandement commun souvent situé à Niamey. Si la coordination militaire s’est renforcée, les règles d’engagement, le financement et l’intégration opérationnelle restent partiellement documentés, concentrant l’essentiel des attentes.
Le chantier économique se structure autour de la Banque confédérale d’investissement et de développement, dont les statuts ont été finalisés le 11 décembre 2025. Dotée d’un capital initial annoncé de 500 milliards de FCFA, elle vise à financer prioritairement les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et les services sociaux.
Enfin, la relation avec l’environnement régional demeure centrale. Malgré la rupture politique avec la CEDEAO, des passerelles techniques subsistent, notamment sur le financement du développement et la lutte contre le blanchiment. Le sommet de Bamako est ainsi attendu comme un test de crédibilité, mesurant la capacité de l’AES à produire des résultats sécuritaires et économiques tangibles.
Avec les informations de Journal Du Mali