Mali : MSC relance ses opérations après un accord avec Bamako
Le géant italo-suisse du transport maritime Mediterranean Shipping Company (MSC) a annoncé la reprise de ses activités au Mali, suspendues depuis le 6 novembre en raison du blocus jihadiste imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim). Ce blocus, qui a entraîné une pénurie aiguë de carburant et perturbé l’approvisionnement du pays enclavé, paralysait Bamako et plusieurs régions depuis des semaines.
Dans un courrier adressé au ministre malien des Transports, MSC Mali a confirmé la relance de ses opérations « à la suite d’échanges fructueux » avec les autorités. Cette reprise intervient quelques jours après une décision similaire du français CMA CGM, également revenu sur la suspension de ses livraisons après un accord avec le gouvernement.
La crise a eu de lourdes conséquences : écoles fermées pendant deux semaines, récoltes compromises et pannes d’électricité répétées dans plusieurs zones rurales. Face à cette situation, les États-Unis et le Royaume-Uni ont rapatrié leur personnel non essentiel, tandis que plusieurs ambassades, dont celle de France, ont recommandé à leurs ressortissants de quitter le Mali.
Cette reprise d’activité représente un soulagement pour l’économie malienne, largement dépendante des importations maritimes via les ports sénégalais et ivoiriens. Mais elle met aussi en lumière la fragilité sécuritaire persistante du pays, où les promesses des autorités de contenir l’expansion jihadiste restent difficilement tenables, malgré les efforts diplomatiques et militaires déployés depuis 2020.
Avec les informations de Jeune Afrique