Nigeria : Abuja rejette les accusations américaines de « massacre de chrétiens »
La présidence nigériane a fermement rejeté les accusations du président américain Donald Trump, qui a menacé le 31 octobre de suspendre l’aide américaine et d’envisager une intervention militaire, estimant que le Nigeria « fermait les yeux sur le massacre des chrétiens ». Dans un communiqué publié à Abuja, le gouvernement nigérian a défendu ses « progrès notables » dans la lutte contre le terrorisme depuis 2023, affirmant que « la sécurité du Nigeria n’est pas négociable ».
Selon les autorités, plus de 13 000 terroristes ont été neutralisés en 2024, 124 condamnés et 124 000 militants et leurs familles se sont rendus. Les décès liés au terrorisme auraient chuté de 81 % depuis 2015, tandis que 2,1 millions de déplacés internes ont regagné leurs foyers grâce à un programme de reconstruction et de réinstallation dans les zones libérées.
Le président Bola Ahmed Tinubu a rappelé que le Nigeria est une démocratie constitutionnelle garantissant la liberté religieuse et menant un dialogue constant avec les leaders chrétiens et musulmans. Il a rejeté toute pression étrangère et assuré que son gouvernement combat les violences « sans distinction de croyance ni de région ».
La CEDEAO a soutenu Abuja, précisant que les groupes terroristes de la région s’en prennent indistinctement aux civils, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Cette controverse souligne les tensions croissantes entre Washington et Abuja, alors que le Nigeria tente de consolider ses succès sécuritaires et de restaurer sa crédibilité internationale.
Avec les informations de Anadolu Ajansi