RDC : les combats persistent malgré l’accord de Washington
À l’est de la République démocratique du Congo, la situation sécuritaire reste critique malgré l’accord de paix ratifié à Washington entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, présenté comme un « miracle » par le président américain Donald Trump. Vendredi, des bombardements intenses ont été signalés dans la province du Sud-Kivu, notamment autour de Kamanyola, ville frontalière stratégique contrôlée par le groupe armé M23, soutenu par Kigali. Les civils ont été contraints de fuir vers le Rwanda voisin, traversant la frontière sous la surveillance des forces de sécurité rwandaises.
Selon les témoignages recueillis par l’AFP, les explosions ont touché maisons, écoles et hôpitaux, provoquant une panique généralisée. Les habitants observent les collines d’où proviennent les tirs, tandis que femmes et enfants se réfugient dès que les bombardements s’intensifient. Hassan Shabani, responsable local, a dénoncé les attaques sur les infrastructures civiles, tandis que le M23 a accusé l’armée burundaise de bombarder la RDC depuis son territoire.
Cette recrudescence des violences souligne les limites de l’accord signé, qui jusqu’ici n’a produit aucun effet concret sur le terrain. Les affrontements pour le contrôle de Kamanyola, située aux confins de la RDC, du Rwanda et du Burundi, exacerbent la crise humanitaire et montrent que la signature d’un accord diplomatique ne garantit pas automatiquement la fin des hostilités dans une région marquée par trois décennies de conflits.
Avec les informations de LSI Africa