RDC : une table-ronde sur la traçabilité des minerais du pays en Suisse
La République Démocratique du Congo (RDC) a tenu une importante table-ronde à Genève le 20 novembre 2025, réunissant des investisseurs internationaux, des partenaires au développement et des responsables gouvernementaux congolais, dont la Première ministre Judith Suminwa et les ministres de la Justice, des Mines et de la Communication. L'objectif principal était d'insister sur l’importance d’un suivi transparent des minerais « 3T » (étain, tantale, tungstène) provenant de l’Est du pays. Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a vivement souligné l’urgence de mettre fin à l’hypocrisie dans le commerce des minerais, en appelant à une conjugaison des efforts pour assurer transparence et traçabilité, notamment en s’appuyant sur les standards de l’OCDE et de la CIRGL.
Les discussions se sont focalisées sur la conception d’un système de traçabilité complet, allant du site d’extraction jusqu’à l’exportation, dans le but de réduire la contrebande vers les pays voisins et de sécuriser les revenus fiscaux de la RDC. Alexandre Liebeskind, du Centre pour le Dialogue Humanitaire Henri Dunant, a mis en lumière le potentiel de ces initiatives pour rendre la paix plus profitable que la guerre, en transformant les minerais en un vecteur de développement économique et de stabilité. La table-ronde cherchait également à renforcer la crédibilité de la RDC dans la lutte contre la fraude minière et à promouvoir un cadre régional d’intégration économique bénéfique tant aux communautés locales qu’aux États.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de développement durable et de gouvernance responsable, visant à générer des ressources fiscales pour améliorer les infrastructures et soutenir la prospérité nationale. En cela, la réunion de Genève représente un pas significatif dans l’engagement de la RDC pour la transparence, la responsabilité et la valorisation stratégique de ses ressources sur le plan international.
Avec les informations de la Radio Okapi