Guinée-Bissau : une présidentielle à haut risque pour la stabilité du pays

Les électeurs de Guinée-Bissau se sont rendus aux urnes dimanche 23 novembre pour une présidentielle cruciale, organisée simultanément avec les législatives. Près de 860 000 votants départagent 12 candidats dans un pays marqué par des crises politiques répétées et quatre coups d’État depuis l’indépendance. La population, dont près de 40 % vit sous le seuil de pauvreté, attend stabilité et changement dans un contexte de trafic de drogue vers l’Europe.

Le président sortant Umaro Sissoco Embalo, 53 ans, est donné favori pour remporter un second mandat dès le premier tour, ce qui serait une première depuis 1994. Son principal rival, Fernando Dias, soutenu par le puissant PAIGC, a été exclu du scrutin pour dépôt tardif de dossier, une décision dénoncée par l’opposition qui y voit une  « manipulations ». Elle conteste la légitimité du mandat actuel d’Embalo, arrivé à échéance en février.

Plus de 6 700 membres des forces de sécurité, y compris des éléments de la Cedeao, assurent la protection du scrutin et de la période post-électorale, traditionnellement sensible. L’espace aérien et les frontières terrestres et maritimes ont été fermés pour garantir la sécurité. La campagne, très festive, s’est déroulée sans incidents, mais les observateurs redoutent des contestations comme celles de 2019. Les premiers résultats sont attendus d’ici jeudi, dans un climat d’attention internationale soutenue pour prévenir toute instabilité et protéger la fragile démocratie bissau-guinéenne.

Avec les informations de Africa Radio
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