Rwanda : les États-Unis envisagent de nouvelles sanctions face à la reprise des combats en RDC

L’accord de paix signé le 4 décembre 2025 à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda est déjà fragilisé par la reprise des combats dans le Sud-Kivu. Les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par les milices locales Wazalendo, ont affronté le mouvement rebelle M23, qui affirme avoir pris Uvira. Kinshasa accuse Kigali de violer le cessez-le-feu, mettant en danger la stabilité de l’accord.

Jason Stearns, spécialiste des relations internationales à l’Université Simon Fraser (Canada), souligne que la prise de villes comme Kamanyola et Uvira était en préparation avant la signature de l’accord, un facteur qui pourrait compliquer la crédibilité américaine dans la région. Si certaines voix au sein de l’administration Trump plaident pour des sanctions contre le Rwanda, les opinions restent partagées et la RDC reste périphérique dans la politique étrangère américaine.

Pour contraindre Kigali, les États-Unis disposent de plusieurs leviers économiques et diplomatiques. L’aide directe à la santé et au développement rwandais, récemment relancée avec un engagement de 158 millions USD, pourrait être suspendue. Les sanctions ciblées existent déjà, notamment contre James Kabarebe, conseiller à la présidence rwandaise. Selon Stearns, elles pourraient être étendues à d’autres acteurs économiques, comme Gasabo Gold, unique raffinerie d’or du pays détenue par le ministère de la Défense. Des mesures contre cette entreprise auraient un impact significatif sur l’économie rwandaise et exerceraient une pression directe sur le gouvernement pour respecter l’accord de paix.

Avec les informations de Deutsche Welle 
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