Soudan : Khartoum accuse les Émirats de soutenir les paramilitaires et interpelle Washington

Le 11 novembre, le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, a accusé les Émirats arabes unis de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR), engagées contre les forces régulières depuis avril 2023.

À l’initiative de Khartoum, une rencontre a été organisée par Washington avec le ministre d’État émirien chargé du renseignement, Cheikh Shakhbout Ben Nahyan.

Le gouvernement soudanais a remis à la délégation émirienne 21 clés USB contenant, selon lui, des preuves de livraisons d’armes et de soutien logistique aux FSR.

Le responsable émirien n’a pas répondu aux accusations et a quitté la réunion sans commentaire, selon le général al-Burhan.

Ce dernier a prévenu que toute médiation échouerait sans prise en compte de la feuille de route gouvernementale, qui conditionne la transition politique au retrait des FSR des villes occupées.

Les FSR, bien qu’ayant soutenu une proposition de trêve humanitaire, ont intensifié leurs opérations dans la région stratégique du Kordofan.

Le chef de la diplomatie américaine a dénoncé la violence des FSR, mais sans nommer explicitement les Émirats, partenaire stratégique des États-Unis.

Khartoum presse désormais Washington de passer des paroles aux actes pour stopper cette ingérence régionale jugée déstabilisatrice.

Avec les informations de RFI
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