Tentative de coup d’État au Bénin : le Nigeria confirme ses frappes et la Cedeao déploie la Force en attente
La présidence nigériane a confirmé, le 7 décembre 2025, avoir mené des frappes aériennes et déployé des troupes au sol au Bénin, à la demande du gouvernement de Patrice Talon, pour contrer une tentative de coup d’État. Abuja précise avoir agi sur « deux requêtes » de Cotonou : d’abord des frappes aériennes pour déloger les putschistes regroupés dans un camp militaire et à la télévision nationale, puis l’envoi de forces terrestres pour stabiliser les positions et soutenir l’armée béninoise.
Le président nigérian Bola Tinubu a souligné que ces actions visaient à « sauvegarder l’ordre constitutionnel » et se sont inscrites dans le cadre du protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. Les forces nigérianes ont mené des opérations de surveillance conjointement avec les militaires béninois et se trouvent actuellement déployées dans le pays.
En réponse à la situation, la Cedeao a annoncé le « déploiement immédiat » de sa Force en attente, composée de contingents du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et de la Sierra Leone. Cette force régionale a pour mission de soutenir le gouvernement et l’armée républicaine du Bénin, de garantir la stabilité et de prévenir toute déstabilisation supplémentaire.
Historiquement, la Force en attente a déjà été mobilisée pour protéger l’ordre constitutionnel, notamment en Gambie en 2017, lorsqu’elle avait facilité le départ du président sortant Yahya Jammeh. L’intervention actuelle illustre la volonté régionale de défendre la démocratie et d’éviter la contagion des crises politiques en Afrique de l’Ouest.
Avec les informations de Jeune Afrique