La Banque du Canada envisage de revoir ses indicateurs clés d’inflation
Le 2 octobre, la Banque du Canada a indiqué qu’elle pourrait cesser de désigner certaines mesures de l’inflation comme « préférées », dans le cadre d’une révision plus large de son cadre de politique monétaire prévue pour 2026. Le sous-gouverneur Rhys Mendes a précisé que les indicateurs comme l’IPC-tronqué et l’IPC-médian, souvent mis en avant depuis 2016, ont parfois été interprétés à tort comme les seuls guides de la politique de taux d’intérêt.
La banque veut désormais insister sur la notion d’inflation sous-jacente, plus globale et moins sensible aux variations ponctuelles. Cette approche combine les données issues des indicateurs de base, mais intègre aussi les pressions généralisées sur les prix. Selon Mendes, l’inflation sous-jacente est actuellement estimée à 2,5 %, contre 3 % pour les mesures dites de base. Un écart de 0,5 point, qui peut peser dans la balance entre maintenir ou baisser le taux directeur.
En septembre, la Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base, à 2,5 %, tout en appelant à la prudence. Mendes rappelle que les effets des hausses de taux prennent du temps à se diffuser dans l’économie, et que la banque ne doit pas réagir à chaque variation mensuelle des prix.
Enfin, la Banque envisage d’exclure les intérêts hypothécaires de ses indicateurs d’inflation, une mesure qui viserait à mieux évaluer les dynamiques réelles des prix à la consommation, indépendamment de sa propre politique monétaire.
Avec les informations du Financial Post