Valeur des terres agricoles : hausse inégale selon les régions, ralentissement au Québec

Le 1er octobre, Financement agricole du Canada a publié son rapport semestriel sur la valeur des terres agricoles, confirmant une hausse moyenne de 6 % à l’échelle nationale entre janvier et juin 2025. Le Québec enregistre une croissance plus modeste de 2,6 %, freinée par la baisse des prix des céréales et la capacité d’investissement limitée des grands producteurs.

Le Manitoba (+11,2 %), le Nouveau-Brunswick (+9,4 %) et l’Alberta (+6,6 %) affichent les hausses les plus marquées, portées par la rareté foncière, les ventes aux enchères et les prix records du bétail. En revanche, les valeurs stagnent en Ontario et en Colombie-Britannique (0 %), signe d’un marché arrivé à maturité dans ces provinces.

Les revenus agricoles suivent une tendance contrastée : une progression globale de 3,3 % au premier semestre, largement tirée par l’élevage bovin (+18,3 %), compense le repli des céréales et oléagineux. Cette baisse est attribuée à la chute des exportations vers la Chine et aux tensions commerciales persistantes entre Pékin et Washington, qui pèsent sur les prix mondiaux.

Malgré tout, des bilans solides issus des récoltes exceptionnelles de 2022-2023 et une baisse graduelle des taux d’intérêt soutiennent la valeur des terres. Des dynamiques locales, ventes stratégiques, irrigation accrue, consolidation des exploitations, façonnent aussi les écarts provinciaux.

Le rapport signale une stabilisation globale du marché, après plusieurs années de croissance rapide. Les résultats du second semestre détermineront si cette tendance se confirme ou s’infléchit en 2026.

Avec les informations de La Presse et Financement agricole du Canada
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