Gaza : Nétanyahou lance une offensive terrestre malgré l’alerte de l’ONU
Le 16 septembre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé une nouvelle « phase décisive » de la guerre à Gaza, baptisée opération Chariots de Gédéon II. L’armée israélienne a lancé dans la nuit une offensive terrestre sur la ville de Gaza, appuyée par des bombardements intenses qui ont provoqué des dizaines de morts et un nouvel exode massif de civils.
Cette escalade intervient alors qu’une commission d’experts mandatés par l’ONU publiait un rapport accusant Israël de commettre un « génocide » contre les Palestiniens. Ce constat accentue l’isolement diplomatique d’Israël, déjà critiqué par ses alliés occidentaux.
Même au sein de l’état-major israélien, la pertinence de cette décision est contestée. Le chef de l’armée a averti que cette opération n’atteindra pas les objectifs fixés : démanteler le Hamas et libérer les otages toujours détenus. Les images satellites montrent surtout un encerclement statique de Gaza plutôt qu’une percée militaire décisive.
Sur le plan politique, Nétanyahou présente cette guerre comme existentielle, appelant à transformer Israël en « super Sparte » capable de résister aux pressions internationales. Cette rhétorique guerrière s’accompagne d’attaques ou de menaces contre plusieurs pays voisins, dont le Qatar, le Yémen et même l’Égypte.
Près de deux ans après les massacres du 7 octobre, la guerre à Gaza a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et dévasté l’enclave. L’absence de perspectives diplomatiques renforce l’impasse, tandis que la population civile demeure la principale victime de cette stratégie de confrontation totale.
Avec les informations de Libération et du New York Times