Véhicules électriques : appel à ouvrir davantage le marché européen
Le 16 septembre, un regroupement d’organisations environnementales et de défense des véhicules électriques a appelé Ottawa à revoir sa réglementation afin de faciliter l’arrivée de modèles européens sur le marché canadien. Selon Merran Smith, de New Economy Canada, les normes nord-américaines bloquent l’importation de nombreux modèles disponibles en Europe, alors qu’un accord de libre-échange existe déjà entre les deux régions.
L’ancien ministre québécois Daniel Breton, présent à Ottawa, a appuyé cette demande et plaidé pour plus de « pragmatisme » dans les objectifs de vente de VÉ. Le règlement fédéral impose que 20 % des ventes de véhicules neufs soient à zéro émission dès 2026, une cible qui doit atteindre 100 % en 2035. Mais Ottawa a déjà levé l’exigence de 2026 pour donner de la flexibilité au secteur automobile.
Autre enjeu sensible : les droits de douane de 100 % imposés aux VÉ chinois. Breton les juge excessifs, soutenant qu’ils freinent l’adoption des VÉ alors que les ventes ont chuté en 2025 après la fin des subventions fédérales.
La ministre de l’Industrie Mélanie Joly a confirmé que le Canada cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, en discutant avec l’Europe, la Corée du Sud et le Japon. Elle n’a toutefois pas précisé si Ottawa compte réduire les surtaxes visant les véhicules chinois, une décision attendue d’ici la fin du mois.
Les constructeurs canadiens, eux, craignent qu’un assouplissement profite aux modèles chinois à bas prix au détriment du marché intérieur.
Avec les informations de La Presse Canadienne