Ottawa exige des garanties avant la fusion Teck–Anglo American

Le 16 septembre, la ministre fédérale de l’Industrie Mélanie Joly a indiqué que la fusion envisagée entre Teck Resources, basée à Vancouver, et le géant minier britannique Anglo American devra prouver qu’elle est dans l’intérêt national avant toute approbation.

La transaction de 70 milliards $ US donnerait naissance à « Anglo Teck », une société du cuivre se présentant comme un « mariage d’égal », mais dont la structure inquiète Ottawa : le siège social serait installé à Vancouver, mais l’incorporation resterait londonienne, avec un PDG britannique et le patron de Teck relégué au rang de numéro deux.

Le gouvernement invoque l’Investment Canada Act, qui lui permet de bloquer tout projet contraire à la sécurité économique. Joly insiste sur des garanties durables, au-delà de la création d’emplois immédiats, pour préserver un ancrage stratégique sur le sol canadien.

Les entreprises ont promis 4,5 milliards $ d’investissements au Canada sur cinq ans, notamment dans la mine Highland Valley en Colombie-Britannique, le développement du « Golden Triangle », le raffinage de cuivre à Trail et l’exploration de minéraux critiques. Une partie de ces dépenses avait toutefois déjà été annoncée.

Des engagements juridiquement contraignants pourraient être exigés par Ottawa pour verrouiller la présence du siège social et des activités au pays. Selon des experts, la négociation à venir sera autant économique que politique, le gouvernement devant démontrer qu’il protège les intérêts stratégiques du Canada dans un secteur clé pour la transition énergétique.

Avec les informations de La Presse Canadienne 
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