La Banque du Canada presse Ottawa d’ouvrir le secteur bancaire à plus de concurrence
Le 9 octobre 2025, lors d’un discours prononcé au Canadian Club de Toronto, Carolyn Rogers, première sous-gouverneure de la Banque du Canada, a plaidé pour une concurrence accrue dans le secteur bancaire afin de renforcer la productivité et le pouvoir des consommateurs.
Elle a qualifié l’industrie bancaire canadienne d’oligopole, dominée par six grandes institutions dont la stabilité est reconnue, mais dont la domination limite l’innovation et la baisse des coûts.
Rogers a souligné que la faiblesse persistante de la productivité au Canada, amplifiée par les tensions commerciales américaines, constitue une menace directe pour la résilience économique du pays.
Elle affirme que le Canada s’est trop longtemps reposé sur sa proximité avec les États-Unis, négligeant la compétitivité de son économie intérieure.
Parmi les solutions proposées : accélérer la mise en place du système bancaire ouvert, qui permettrait aux consommateurs de mieux contrôler leurs données financières et de changer de banque plus facilement.
Elle a aussi défendu l’implantation d’un système de paiements en temps réel, qui favoriserait la concurrence en permettant aux petites entreprises d’éliminer les grandes banques comme intermédiaires.
Sur le plan réglementaire, elle a insisté pour que le Canada légifère rapidement sur les cryptomonnaies stables, à l’instar de l’Europe et des États-Unis.
Mme Rogers appelle à un équilibre entre législation sur la concurrence, régulation prudente et mesures incitatives pour stimuler l’innovation et la productivité.
La ministre Mélanie Joly a appuyé ce message, affirmant que le gouvernement adoptera une position ferme pour renforcer la concurrence.
Avec les informations de La Presse Canadienne