Ottawa mise sur la stabilité pour séduire les investisseurs, mais ignore les appels à l’équité régionale
Le 9 octobre 2025, à Toronto, la ministre fédérale de l’Industrie Mélanie Joly a présenté la stratégie industrielle d’Ottawa, misant sur la stabilité politique du Canada pour attirer les investissements étrangers.
Elle promet de réduire les délais administratifs et de favoriser les contrats aux entreprises locales, plutôt que de recourir à des subventions, pour renforcer les chaînes d’approvisionnement nationales.
La stratégie prévoit aussi des investissements dans la défense, incluant la cybersécurité, la résilience face aux pandémies et aux catastrophes climatiques.
Le Canada est en discussion avec deux constructeurs navals étrangers pour remplacer sa flotte de sous-marins, avec l’objectif d’intégrer pleinement les entreprises canadiennes dans la chaîne d’approvisionnement.
Mme Joly a souligné que le gouvernement atteindra l’objectif de l’OTAN de 2 % du PIB en dépenses de défense, en hausse jusqu’en 2035.
Mais son silence sur la répartition régionale des investissements soulève l’indignation du Bloc québécois.
Le parti rappelle que, de 2015 à 2023, le Québec a reçu moins que sa part démographique en contrats militaires fédéraux, soit 18,79 % contre 22,3 % de la population.
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet accuse Ottawa d’ignorer les déséquilibres régionaux dans la relance industrielle.
La stratégie de défense, bien que vaste, laisse planer l’incertitude sur les retombées concrètes pour le Québec.
Avec les informations de La Presse Canadienne