Legault ouvre la porte à un ralentissement des mesures climatiques au Québec

Le 12 septembre, François Legault a affirmé que son gouvernement pourrait ralentir certaines mesures de lutte contre les changements climatiques, estimant que le Québec ne devait pas être « le seul État en Amérique du Nord » à imposer un coût sur l’essence aux consommateurs.

Le premier ministre a rappelé que, depuis l’abandon des taxes carbone en Colombie-Britannique et à Ottawa, la province est désormais isolée sur ce plan. Selon lui, la Bourse du carbone rapporte déjà plus d’un milliard $ par an, ce qui place le Québec parmi les meilleurs élèves en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Dans ce contexte, M. Legault a chargé Bernard Drainville, son nouveau ministre de l’Environnement, d’examiner la possibilité de financer directement les citoyens en puisant dans le Fonds vert et de revoir certaines règles jugées trop lourdes. Le premier ministre a dénoncé les délais administratifs, citant des autorisations pouvant prendre des années.

Cette volonté de simplification n’est pas nouvelle. L’été dernier, Québec a publié un projet omnibus visant à alléger la réglementation dans des secteurs clés comme l’énergie et l’aluminium.

L’annonce intervient alors que le gouvernement prépare sa rentrée parlementaire, reportée au 30 septembre. Elle illustre une tension croissante entre impératifs budgétaires et objectifs climatiques, à l’approche des élections générales de 2026, où la question du coût de la vie pourrait primer sur la rigueur environnementale.

Avec les informations de Radio-Canada
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