Les médecins de famille cessent l’enseignement pour contester le projet de loi 106
Le 23 septembre, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a voté à 91 % en faveur de la suspension de l’enseignement aux étudiants en médecine dès le 1er octobre.
Cette décision vise à intensifier la contestation du projet de loi 106, qui prévoit de rattacher jusqu’à 15 % de la rémunération médicale à des objectifs de performance.
Elle s’ajoute au boycottage déjà lancé par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) depuis le 15 septembre, qui touche un millier d’étudiants en formation.
Les recteurs des universités concernées s’inquiètent pour la diplomation des futurs médecins, dont plus de 5000 sont touchés.
Malgré cet impact, la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) et la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) appuient la contestation.
Elles dénoncent un projet de loi qui modifierait unilatéralement les conditions d’exercice médical et affaiblirait la négociation collective.
Québec maintient le cap : le ministre de la Santé Christian Dubé a proposé d’abaisser la part variable de 25 % à 15 %, avec des assouplissements pour les médecins âgés et ceux en région.
Mais son cabinet juge inacceptable la suspension de l’enseignement, appelant les fédérations à revenir à la table de négociation.
Le conflit s’envenime : François Legault a évoqué la possibilité d’imposer une loi spéciale pour mettre fin aux moyens de pression.
Avec les informations de Radio-Canada et Le Journal de Québec