L’or dépasse les 4000 $ US l’once : un record alimenté par l’instabilité mondiale
Le 8 octobre 2025, les contrats à terme sur l’or ont franchi un seuil symbolique : 4000 $ US l’once, un record historique observé à la Bourse des matières premières de New York. Cette hausse de plus de 50 % depuis janvier confirme le retour en force de l’or comme actif refuge.
L’envolée est alimentée par une combinaison de facteurs : paralysie du gouvernement américain, guerre commerciale relancée par les tarifs douaniers de Donald Trump, ralentissement économique, inflation persistante, et tensions géopolitiques liées aux conflits en Ukraine et à Gaza.
La Réserve fédérale a déjà abaissé son taux directeur cette année, et d’autres baisses sont attendues. À cela s’ajoute une demande accrue des banques centrales, soucieuses de diversifier leurs réserves dans un contexte où les devises occidentales sont perçues comme vulnérables.
Mais ce regain d’intérêt pour l’or n’est pas sans conséquence. Son extraction, notamment artisanale, repose souvent sur l’usage de mercure, un métal toxique aux effets dévastateurs sur l’environnement et la santé humaine. Plusieurs pays du Sud en subissent déjà les conséquences, comme le Sénégal, le Pérou ou le Mexique.
Malgré son statut de valeur refuge, l’or demeure un placement volatil, avec des écarts importants entre les prix d’achat et de vente. La Commodity Futures Trade Commission (CFTC) rappelle que les investisseurs doivent faire preuve de prudence face aux risques de spéculation et aux fraudes.
Ce pic historique du métal jaune illustre à la fois la perte de confiance dans les équilibres mondiaux et les coûts souvent ignorés d’un refuge perçu comme sûr.
Avec les informations de The Associated Press