Northvolt : Québec avait choisi d’investir dans la société mère, admet son cofondateur
Le 10 septembre, Paolo Cerruti, cofondateur de Northvolt, a affirmé que Québec avait volontairement choisi d’investir 270 millions de dollars dans la société mère du groupe suédois, aujourd’hui en faillite. Cet investissement, assumé par le gouvernement Legault dès 2023, visait à appuyer ce que Cerruti qualifie de « champion occidental des batteries », alors soutenu par de grandes institutions financières.
Ce choix stratégique, censé offrir un levier financier en cas d’entrée en Bourse, s’est soldé par une perte sèche pour l’État, après la chute du groupe en mars 2025. Le fédéral, lui, n’a rien déboursé, les ententes n’ayant jamais été finalisées. Cerruti insiste : sans les lenteurs d’Ottawa, la facture pour les contribuables aurait pu atteindre 100 millions supplémentaires.
L’entrepreneur regrette la rupture abrupte décidée par Québec, qui a demandé à la Cour supérieure de déclarer insolvable la filiale nord-américaine. Selon lui, d’autres issues étaient possibles. Il admet néanmoins des erreurs internes, notamment la multiplication des mégaprojets alors que l’usine suédoise n’était pas stabilisée.
Northvolt devait incarner l’avenir de la filière batterie québécoise. Deux ans après son annonce, le projet s’est effondré, emportant 270 millions de fonds publics, 200 millions de La Caisse, et laissant en suspens les engagements environnementaux liés au site en Montérégie.
Avec les informations de La Presse