OpenAI, Nvidia, AMD : vers une bulle IA à la sauce 2000 ?

Le 7 octobre, à l’issue de son Dev Day, OpenAI a officialisé une série de partenariats massifs qui, selon plusieurs analystes, font écho aux logiques spéculatives observées lors de la bulle techno de l’an 2000.

L’entreprise dirigée par Sam Altman a conclu un accord stratégique avec AMD pour déployer 6 gigawatts de puissance informatique via ses puces graphiques. Ce partenariat pourrait générer jusqu’à 100 milliards $ US pour AMD et ses clients.

En contrepartie, OpenAI recevra 10 % des actions d’AMD… à 1 cent l’unité. Ce seul geste a fait bondir le titre d’AMD de 35 %. Une situation qui rappelle les « boucles d’investissements circulaires » de la bulle Internet : Nvidia investit dans OpenAI, qui achète à Nvidia, qui valorise OpenAI, etc.

OpenAI a aussi signé des ententes majeures avec Nvidia (10 gigawatts), Oracle (hébergement à 300 milliards $ US) et Broadcom (conception de puces sur mesure). Chaque annonce déclenche une envolée boursière, malgré l’absence de profits immédiats.

La valorisation d’OpenAI atteint désormais 500 milliards $ US, alors que l’entreprise demeure déficitaire. Ses revenus semestriels de 4,3 milliards $ ne couvrent pas ses coûts d’exploitation, estimés à plus de 700 000 $ US par jour.

Sa direction ne promet pas de rentabilité avant 2029. Mais selon Fidji Simo, numéro 2 de l’entreprise, ces investissements massifs répondent à un besoin stratégique en puissance de calcul. Elle affirme que l’IA est « la plus grande force d’autonomisation de notre temps ».

Reste que les marchés semblent ignorer les risques liés à la concurrence, à la guerre commerciale, ou à une rentabilité trop lointaine. Les promesses sont énormes. Leur réalisation, encore incertaine.

Avec les informations de La Presse
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